Les eaux territoriales islandaises
sont riches en mammifères marins et des
excursions en bateau sont organisées à
partir du port de Reykjavik
et de Husavik pour tenter
de repérer et observer les baleines, dauphins
et marsouins dans leur milieu naturel.
Pour 3h de repérage et
d'observation des baleines, comptez environ 60
€. Il y a toujours moyen de négocier
une réduction pour les groupes et de trouver
des coupons de réduction dans les publications
touristiques (3 € de réduction dans
le Visitor's
Guide).
Sachez qu'il n'est pas garanti
de voir quoi que ce soit mais les probabilités
d'apercevoir au moins un dos et un aileron dorsal
sont très élevées (>95%).
Au pire, vous aurez toujours l'occasion de voir
des oiseaux de mer, macareux, cormorans et fous
de Bassan.
Les baleines sont repérées
par le souffle qu'elles éjectent en remontant
à la surface ou par les attroupements d'oiseaux
de mer qui révélent un banc de poissons.
En surface, la baleine effectue plusieurs plongées
successives peu profondes à intervalle
de quelques secondes, pendant lesquelles on peut
observer son dos et sa nageoire dorsale puis elle
replonge profondément pour plusieurs minutes.
Les baleines font partie de l'ordre
de cétacés qui se subdivisent en
baleines à fanons (baleine à bosse,
rorquals, baleine bleue) et en cétacés
à dents (dauphin, marsouin, orque, cachalot).
Les premières se nourrissent de krill,
plancton et petits poissons, les secondes de gros
poissons voire d'oiseaux et mammifères
marins.
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baleine à bosse |
baleine à bosse |
baleine à bosse |
Minke whale (Balaenoptera
acutorostrata) ou petit rorqual : étant
la plus commune dans les eaux islandaises, c'est
la baleine que vous aurez le plus de chance de
voir dans la baie de Reykjavik. Malheureusement,
elle ne sort que le dos et vous ne verrez pas
grand chose de plus à la surface que sa
nageoire dorsale noire. Par contre, elle est assez
curieuse et vient parfois frôler les bateaux
donnant l'occasion de la voir par transparence
sous l'eau. C'est la plus petite des baleines.
Elle mesure de 7 à 11 m pour un poids de
8 à 10 tonnes et vit une cinquantaine d'années.
Humpback whale (Megaptera
novaeangliae) ou baleine à bosse ou mégaptère
ou jubarte : c'est la baleine qu'on espère
tous voir. Plus grosse que la précédente
(13 à 17 m pour 25 à 40 tonnes),
elle a tendance à sortir la queue de l'eau
avant de plonger dans les profondeurs pendant
8 minutes. Spectacle impressionnant et qui remplit
d'extase les plus blasés. De plus, cette
baleine est assez joueuse et s'amuse parfois à
sauter ou battre la surface de l'eau avec ses
gigantesques nageoires pectorales blanches qui
peuvent atteindre 6 mètres. De tous les
mammifères, c'est elle qui effectue la
plus longue migration. Son souffle de 3 à
4 m de haut est facilement repérable.
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petit rorqual |
baleine à bosse |
Les autres cétacés
observables, classés du plus fréquent
au plus rare, sont :
le dauphin à
nez blanc ou White beaked dolphin vivant en
groupe de 5 à 20 individus
le marsouin commun ou Harbour porpoise,
petit, assez farouche, vu en groupe de 2 à
6
l'orque ou Killer whale, qualifié
de tueur car il mange phoques, dauphins et autres
baleines
le rorqual commun ou Fin whale,
la plus grosse baleine après la baleine
bleue
la baleine bleu ou Blue whale, le plus
grand des mammifères, 33 m et 190 tonnes
!
Il n'est pas rare également
de rencontrer l'énorme requin pélerin
ou Basking shark (Cetorhinus maximus) lors d'une
sortie en mer. De 10 à 12 m de long, c'est
le deuxième plus gros poisson du monde.
Il est néanmoins inoffensif et se nourrit
de plancton.
J'ai été assez
déçue par les baleines de Minke,
peu visibles dans la baie de Faxafloi (Reykjavik)
alors que la rencontre des baleines à bosse
dans la baie de Skjalfandi (Husavik) fut exceptionnelle.
Un coup de chance. Sachez que les baleines ne
sont pas présentes toute l'année
mais d'avril à octobre avec des différences
de fréquentation selon les espèces.
Quand au sujet controversé
de la chasse à la baleine, je vous renvoie
vers la page économie.
Il y a du pour et du contre. Les islandais sont
bien conscients que les safaris d'observation
des baleines rapportent des revenus non négligeables
qui compensent ceux de la chasse commerciale.
Les deux ne peuvent coexister car si la chasse
redevient intensive, les baleines fuiront les
côtes et les bateaux. Bref si vous souhaitez
contribuer à la sauvegarde des baleines,
faites une excursion en mer pour aller les voir
!
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