Je vous recommande de consulter
d'abord les pages 1,
2, 3,
4 et 5
avant de lire la suite. En résumé,
après 15 jours d'activité sismique
intense, le Bardarbunga est entré en éruption
fin août. La fissure effusive s'est ouverte
au nord-est du volcan dans un ancien champ de
lave nommé Holuhraun. Elle est alimentée
en continu par un tunnel de magma de 45 km de
long qui relie la chambre magmatique du volcan
à l'Holuhraun. En un mois, les bouches
éruptives ont vomi la plus grande quantité
de lave émise en Islande depuis le XIXe
siècle et libéré des taux
élevés de dioxyde de soufre dans
l'atmosphère. Le champ de lave continue
de s'agrandir et la caldera du volcan s'enfonce
lentement.
--> Dimanche 28 septembre 2014
Activité volcanique identique.
L'activité sismique décroît
lentement dans la partie nord du dyke. On ne compte
plus qu'une centaine de séismes par jour.
Record quotidien : 5,2 sur le flanc nord-est de
la caldera.
L'hiver est arrivé sur
les hauts plateaux. Il a neigé et le paysage
visible sur la webcam est blanc à l'exception
du champ de lave beaucoup mieux discernable ainsi.
Hier, la superficie de la lave était estimée
à 44 km². Le champ s'agrandit vers
le nord de presque 2 km² par jour. L'extension
de la coulée vers l'est n'a pas encore
été confirmée par l'équipe
sur le terrain bien que le front rougeoyant soit
parfaitement visible la nuit sur la webcam de
Mila. Elle est placée sur la colline de
Vaðalda à 20 km de la fissure éruptive.
--> Lundi 29 septembre 2014
La coulée de lave a bien
progressé vers l'est pendant la nuit (voir
le trait incandescent à gauche du radar
mobile sur la webcam Mila 1 - capture d'écran
à 6h18 heure locale).
La neige n'a pas tenu. Côté
éruption, toujours la même rengaine. Ci-dessous
une image satellite de la coulée de lave
qui s'étend vers l'est, parallèle
aux deux plus anciennes. Etendue : 46 km². La
photo en dessous nous montre une vue aérienne
de cette nouvelle coulée.
Deux vidéos exceptionnelles
ont été publiées sur Youtube
aujourd'hui (voir vidéo 1 et 2 dans les
liens en bas de page). Les images ont été
tournées par un drône dirigé
par Eric Cheng. La date de prise de vue n'est
pas précisée mais le cratère
Krakkin était encore actif. Or, il est
actuellement éteint. Le drône survole
le cratère Baugur. Il s'est approché
si près que la caméra a fondu. On
peut voir que les 4 bouches éruptives de
Baugur ont fusionné en un immense lac de
lave bouillonnant dont les débordements
alimentent la coulée de lave.
--> Dimanche 12 octobre 2014
La situation reste inchangée.
L'éruption est toujours en cours dans la plaine
de l'Holuhraun et le champ de lave continue de
s'étendre, principalement vers l'est. Le front
nord est figé depuis deux semaines. Le
relevé le plus récent annonce une
superficie de 55 km² et un volume de 0,77
km³. On n'est plus qu'à 0,3 km³
du record détenu par l'éruption
de l'Hekla en 1947-1948 (0,8 km³). Or, cette
éruption avait duré treize mois.
La rivière Jokulsà à Fjollum a de moins en moins
d'espace pour couler.
superficie de la coulée de lave le 10 octobre - IES
image prise par le satellite TerraSAR-X le 7 octobre - Source: IMO
Les séismes se raréfient
dans la partie nord du dyke et ne dépassent
plus 1,5 de magnitude. Par contre, l'activité
sismique est toujours intense autour de la caldera
du Bardarbunga, surtout sur le versant nord. Le
fond de la caldera continue de s'enfoncer à
un rythme de 40 cm par jour. Depuis un mois que
la station GPS a été installée
au fond de la caldera, l'affaissement a été
de 12 mètres, ce qui porte le total de
l'effondrement à 33 mètres. Certains
auront peut-être remarqué que la
mesure de l'affaissement en temps réel
s'est arrêtée le 11 octobre vers
6h du matin. Le GPS est hors service et en cours
de réparation.
Question pollution, la concentration
de SO2 reste élevée au niveau du
site et le nuage de gaz bleuté n'épargne
aucune région d'Islande. Il a donné
lieu à un magnifique lever de soleil rougeoyant
sur la capitale ce jeudi 9 octobre. Généralement,
le niveau de pollution reste inférieur
aux doses toxiques. Cependant, le 1er octobre,
le capteur situé à l'école
de Reykjahlid, au bord du lac Myvatn, a enregistré
un pic de 5800 µg de SO2 par m³. Le
taux est vite redescendu et les cours ont pu avoir
lieu à 8h30 comme d'habitude. C'est le
pic de dioxyde de soufre le plus élevé
jamais mesuré en Islande dans une zone
habitée.
La météo n'a pas
été favorable ces derniers temps
et les nouvelles images sont rares. L'hiver s'installe
sur les hauts-plateaux et la webcam est souvent
noyée dans le brouillard ou le blizzard.
--> Lundi 13 octobre 2014
Le volcanologue Haraldur Sigurðsson
s'est risqué à prédire la
fin de l'éruption pour le 4 mars 2015.
Se basant sur l'affaissement de la caldera du
Bardarbunga depuis le 12 septembre, il a constaté
que le graphique n'était pas linéaire
mais avait tendance à s'incurver légèrement.
Son petit fils Gabriel Sölvi en a tiré
la formule mathématique suivante :
Ils sont partis du postulat que
c'est la migration du magma dans le dyke depuis
le Bardarbunga vers l'Holuhraun qui réduit
la pression et cause l'affaissement de la caldera.
Au fil du temps, cette pression va diminuer de
plus en plus et l'affaissement ralentir, réduisant
aussi l'activité volcanique dans l'Holuhraun.
L'affaissement sera égal à zéro
et l'éruption prendra fin dans 173 jours.
Avec un mois de recul, on a déjà
constaté que l'affaissement était
de 50 cm par jour au début, puis 40 cm
et actuellement de 33 cm. Le GPS hors service
depuis 2 jours a été remis en route
aujourd'hui à midi.
--> Mercredi 15 octobre 2014
L'activité sismique du
Bardarbunga est en hausse par rapport aux deux
dernières semaines. En 24 heures, 130 secousses
y ont été enregistrées. Suite
au séisme de magnitude 5,4 en fin de matinée,
le fond de la caldera s'est enfoncé de
15 cm d'un coup. L'affaissement de la caldera
est estimé à 0,75 km³, ce qui
correspond à peu près au volume
de lave répandue dans l'Holuhraun. Une
vidéo
de l'éruption du volcan Bardabunga
a été mise en ligne aujourd'hui
par Saga
Islande. Elle vaut le détour !
--> Dimanche 19 octobre 2014
Suite au vol de surveillance
effectué par l'avion des gardes-côtes
le vendredi 17 octobre, les scientifiques ont
pu mettre à jour la carte de l'étendue
de la lave à partir des images radar. Verdict
: 59 km² de superficie et un volume estimé
à 0,83 km³ en se basant sur une épaisseur
moyenne de 14 mètres. L'Institut des Sciences
de la Terre de l'Université d'Islande précise
qu'il ne faut pas prendre cette estimation comme
un fait acquis vu que l'épaisseur du champ
de lave n'a pas encore été mesurée
avec précision. La carte
a été mise à jour dimanche
19 octobre avec deux nouvelles excroissances vers
le nord et l'est portant la superficie totale
à 60,7 km².
superficie de la coulée de lave le 17 octobre - Source: IES
Ça y est, l'éruption
de l'Holuhraun a maintenant surpassé celle
de l'Hekla en 1947-48 et il faut remonter au 18e
siècle pour trouver une éruption
supérieure. Le nouveau challenger n'est
autre que la tristement célèbre
éruption du Laki en 1783-1784, celle qui
vomit 14 km³ de lave, qui décimât
une bonne partie du cheptel islandais (230.000
bêtes empoisonnées par les retombées
de cendres toxiques), qui fit mourir 1/5 de la
population de famines et de maladies et qui, dit-on,
polluât le ciel européen pendant
3 années consécutives, entraînant
des étés orageux, de mauvaises récoltes
et la révolution française. Mais
avant d'en arriver là, l'éruption
actuelle a beaucoup de chemin à parcourir
(de 0,83 à 14 km³) et il y a de fortes
chances qu'elle s'essoufle bien avant d'arriver
à rivaliser avec son aînée.
L'activité sismique intense
de mercredi n'a pas persisté et la journée
de vendredi a même été plutôt
calme. Un groupe de scientifiques profite du statu
quo pour examiner de plus près les données
récoltées et réévaluer
la situation. L'IMO vérifie si une partie
des séismes de la caldera ne seraient pas
dûs à l'infiltration d'eau dans la
crevasse circulaire qui s'est formée dans
la calotte de glace suite à l'affaissement.
C'est une nouvelle hypothèse à creuser.
Affaire à suivre ...
La pollution au SO2 constitue
toujours le plus gros problème et jeudi,
le dégazage s'est encore intensifié.
Il est difficile d'avoir des mesures exactes.
L'IMO a avancé il y a déjà
un moment le chiffre de 35.000 tonnes de SO2 libéré
chaque jour mais les estimations du volcanologue
Haraldur Sigurðsson vont bien au delà.
Il souligne que d'un satellite à l'autre
les mesures varient énormément.
La fourchette est très large. Son estimation
se base sur la teneur en soufre des échantillons
de lave (0,15%). En tenant compte du débit
actuel de la lave et de la libération typique
d'une moitié du soufre contenu, il a calculé
que l'éruption devait émettre 0,7
à 1 tonne de dioxyde de soufre par seconde
soit 60 à 86.000 tonnes par jour. Selon
lui, cette méthode est la plus fiable mais
il est à la retraite et ses chiffres ne
sont pas officiels.
Bref, la seule certitude est
qu'il y a beaucoup de SO2 et que cela perturbe
la vie des habitants. Les prévisions de
dispersion des gaz étant basées
sur les prévisions météo
qui sont comme chacun le sait peu fiables, les
islandais ont bien du mal à programmer
leurs activités extérieures. Jeudi
16 octobre, les habitants d'Ísafjörður
situé dans les fjords de l'Ouest ont été
surpris par l'alerte d'un pic de 2000 µg/m³
alors qu'ils sont situés vraiment très
loin de l'éruption. Le même jour,
les capteurs enregistraient 1500 µg/m³
à Norðlingaholt (faubourg de Reykjavík)
et 1700 µg/m³ à Kópavogur,
la ville voisine.
Dans son
blog, l'islandaise Rei nous raconte avec humour
sa cohabitation quotidienne avec le "haze",
cette brume bleutée qui plane sur le paysage
et fait disparaître les montagnes. Elle
ne sait jamais quand elle peut s'éloigner
de chez elle pour aller travailler dehors et si
elle décide de braver la brume, elle est
vite essouflée et revient avec un mal de
tête, les yeux qui piquent et mal à
la gorge sans savoir si c'est attribuable au SO2
ou à un rhume qui couve. Voici l'animation
qu'elle a créée pour visualiser
l'évolution de la coulée de lave
depuis 7 semaines.
La fin de semaine fut généreuse
en nouvelles images. D'abord les 14 photos de
Árni
Sæberg prises le 16/10 et publiées
sur mbl.is et puis la vidéo de Ómar
Ragnarsson diffusée par la RUV. On
voit plusieurs rivières de lave spectaculaires
qui s'étalent autour de Baugur. Le cratère
ne produit plus de fontaines de lave mais un gros
brassage de bulles de gaz et de lave qui déborde
par le nord du cratère. En comparant ces
deux photos, on peut constater que les parois
de Baugur se sont élevées depuis
le 28 septembre.
Quant à la Jokulsà
à Fjollum, la troisième coulée
de lave a réduit son lacis de petites rivières
qui s'étalaient autrefois dans la plaine
à un chenal très étroit par
endroit. C'est bien visible sur la photo aérienne
de Morten Riishuus et sur celle prise par Armann
Hoskuldsson. Là où la photo a été
prise, le chenal ne dépasse pas 4 mètres
de large. Il y a cependant peu de chance que la
coulée de lave arrive à endiguer
complètement la rivière. Le terrain
est meuble. Il s'agit de sables, d'alluvions et
de dépôts glaciaires que la Jokulsà
finira par éroder pour se creuser un passage.
En cette période de l'année, le
débit est assez faible.
--> Lundi 27 octobre 2014
Peu d'évolution depuis
8 jours. L'éruption suit son cours pareille
à elle même. Les parois du cratère
Baugur s'élèvent à 80 mètres
au dessus de la plaine. La superficie totale de
la coulée de lave est de 63 km². L'augmentation
de 3 km² en une semaine semble peu mais la
lave s'étale surtout en delta sur les coulées
précédentes ce qui fait que l'épaisseur
de la coulée augmente plus que sa surface.
La bordure nord ne progresse plus tandis que la
lave se dirige plein est en comblant petit à
petit les irrégularités du contour
sud.
la coulée de lave vue depuis l'espace le 24 octobre - Source: IES
superficie de la coulée de lave le 23 octobre - Source: IMO
Un nouveau nom, non officiel,
a été suggéré pour
la différencier de l'ancienne coulée
de lave de 1797 également appelée
Holuhraun. Il commence à apparaître
dans les médias islandais : Nornahraun,
la lave des sorcières en référence
aux cheveux de Pelée présents en
abondance sur le site. Comme dit précédemment,
ces formations sont des gouttelettes de lave étirées
en fins fils de verre par le vent et la vitesse
de projection. En Islande, elles sont appelées
"cheveux de sorcières" ou Nornahár.
la Land Rover blanche vous donne une échelle de grandeur de la coulée de lave de l'Holuhraun
L'activité sismique fluctue d'un
jour à l'autre mais en gros, les séismes
se déroulent toujours autour du Bardarbunga
et à l'extrémité nord du
dyke qui alimente l'éruption en magma.
Les scientifiques ont abandonné l'idée
de l'existence d'un réservoir magmatique
superficiel et plus l'éruption perdure
plus ils sont convaincus que le magma vient directement
des entrailles de la Terre, du fameux point chaud,
ce qui expliquerait qu'il soit si riche en gaz
et notamment en SO2.
activité sismique du Barbarbunga les 27 et 28 octobre 2014 - Source: IMO
Les secousses au niveau du dyke
sont de faible magnitude mais celles autour de
la caldera du Bardarbunga restent d'une grande
intensité. Plusieurs par jour atteignent
4 et on dénombre presque un tremblement
de terre par jour supérieur à 5.
L'observation aérienne de vendredi a révélé
que l'effondrement de la caldera atteignait 40
mètres de profondeur et un volume estimé
à 1 km³. Voir les schémas
publiés par l'Institut des Sciences de
la Terre. La chaleur géothermale est en
hausse dans le Bardarbunga et un chaudron présent
dans la calotte de glace s'est creusé de
25 mètres en un mois. On suppose que cette
dépression est lié à l'effondrement
de la caldera.
monitoring de l'affaissement de la caldera du Bardarbunga - Source: IMO la ligne droite en vert montre bien que l'affaissement n'est pas linéaire mais incurvé
La quantité de SO2 produite
par l'éruption devient vraiment alarmante.
Ce dimanche, les records de pollution ont été
pulvérisés à Höfn, un
village situé au sud-est du glacier Vatnajokull.
Déjà dans la semaine, Höfn
et ses alentours avaient connu des taux avoisinant
les 6.000 µg/m³ mais dimanche les appareils
de mesure portables indiquaient de 9.000 à
21.000 µg/m³ !!! Oui vous avez bien
lu, je n'ai pas fait de faute de frappe. Il ne
s'agit plus de pics de pollution mais d'une pollution
constante qui va durer 36 heures à des
taux hautement dangereux pour la santé.
La Protection Civile a prévenu
les habitants de la région par SMS (texto)
à 5 reprises dans la journée pour
leur dire de rester calfeutrés chez eux.
Le document relatif aux effets du SO2 sur la santé
fourni par Hawaï s'arrête à
15.000 µg/m³. En plus de respirer par
le nez, d'éviter tout exercice physique,
de rester à l'intérieur, de fermer
portes et fenêtres, de couper l'air conditionné
et de monter le chauffage pour créer une
surpression, la P.C. recommande également
d'ouvrir les robinets d'eau froide à fond
et de suspendre un drap ou un essui trempé
dans un mélange d'eau et de bicarbonate
de soude près des portes et fenêtres.
Le SO2 est très hydrophile
et se transforme en acide sulfurique au contact
de l'eau. Ainsi, le fait d'ouvrir les robinets
à fond a pour but de capturer une partie
du SO2 et de le transformer en acide sulfurique
dilué, immédiatement évacué
dans l'évier. Le mélange eau-bicarbonate
agit comme filtre neutralisant. L'acide sulfurique
formé au contact de l'eau est instantanément
neutralisé par le bicarbonate de soude
en un sel inoffensif (sulfate de sodium). Cela
me semble bien dérisoire par rapport aux
quantités de dioxyde de soufre dans l'air
mais c'est sans doute mieux que rien.
Effets d'une exposition de 15 minutes au SO2 volcanique sur la santé - Source: Protection Civile
De 0 à 300 µg/m³,
la qualité de l'air est considérée
comme bonne.
De 300 à 600 µg/m³, l'air
est médiocre mais seules les personnes
sensibles risquent d'éprouver des difficultés
respiratoires.
De 600 à 2.000 µg/m³, les
personnes sensibles doivent rester chez elle
avec leurs médicaments sous la main.
Il est recommandé aux personnes en bonne
santé de s'abstenir d'exercer des efforts
physiques à l'extérieur. Les femmes
enceintes sont considérées comme
des personnes sensibles.
De 2.000 à 9.000 µg/m³,
l'air est malsain. Toute personne risque d'éprouver
des difficultés respiratoires. Il est
donc conseillé de se calfeutrer à
l'intérieur et couper l'air conditionné.
De 9.000 à 14.000 µg/m³,
l'air est très malsain et toute personne
risque d'éprouver de graves symptômes
respiratoires.
Au delà de 14.000 µg/m³,
l'air est dangereux. De sérieux problèmes
respiratoires sont attendus.
Une étude faite sur la
population du Japon où une éruption
a duré 7 ans revèle que l'exposition
prolongée au SO2 n'a pas d'effet à
long terme sur la santé. Heureusement pour
les touristes de Jokulsarlon, le lac aux icebergs
où le taux de SO2 a atteint 3000 µg/m³
aujourd'hui. Difficile de rester à l'intérieur
quand on visite l'Islande.
Même si on n'en parle plus,
la menace de jokulhlaup (débacle cataclysmique
consécutive à une éruption
sous-glaciaire) est toujours prise au sérieux
et l'Administration des Routes a décidé
de redessiner le pont de la route n°1 qui
enjambe la Jokulsà à Grímsstaðir
afin qu'il puisse résister à une
inondation massive. Le nouveau sera plus long,
plus haut et facilitera l'écoulement de
l'eau. Une évaluation
préliminaire du risque d'inondation
vient d'être publiée sous forme de
carte.
Pour finir, voici le contour
actuel de la coulée de lave sur une image
radar du jour : 64,6 km² et une magnifique
photo aérienne de Egill Aðalsteinsson
publiée par visir.is
superficie de la coulée de lave le 27 octobre - Source: IMO
--> Mercredi 29 octobre 2014
Iceland Review a publié hier
soir la vidéo d'Elisabetta Rosso, une photographe
italienne qui a accompagné l'équipe
d'Iceland Review sur le site de l'éruption
les 11 et 12 octobre dernier. Elle avait emporté
un drône dans ses bagages, ce qui nous offre
des vues aériennes surprenantes.
--> Suivre l'évolution de l'éruption dans l'Holuhraun en novembre sur la page 7
--> PHOTOS & VIDEOS
Vidéo
1 : "making of" du survol du cratère
Baugur par un drône dirigé par Eric Cheng
le 1/10
Vidéo
2 : sublimes images du drône qui s'est tant
approché de la lave que la caméra
a fondu
Vidéo
3 : belles images de l'éruption tournées
par Daniel Haussmann depuis le sol et les airs.
Vidéo
4 : vues aériennes de la coulée
de lave rencontrant la rivière Jokulsà
par Greg Duncan
Vidéo
5 : survol en avion effectué le 28/9
quand la neige recouvrait tout sauf le champ de
lave
Vidéo
6 : survol en hélico du cratère
et des coulées de lave le 10/10 par Gisli
Gíslasson
Vidéo
7 : animation montrant l'extension du champ
de lave au cours des 7 semaines d'éruption
Vidéo
8 : images du survol effectué le 16/10
par Ómar Ragnarsson diffusées par
la RUV
Vidéo
9 : Roundtrip to Hell par Elisabetta Rosso
et l'équipe d'Iceland Review le 11/10 (drône)
Vidéo
10 : survol de la coulée de lave le
29/10 par Ragnar Axelsson (RAX) du Morgunbladid
Vidéo
11 : très belles images aériennes
du cratère et des coulées de lave
par Kria-Tours
Vidéo
12 : autres belles images aériennes tournées
au crépuscule par Karl Neusinger
Olivier
Grunewald : très belles photos professionnelles
de l'éruption et de la coulée de
lave
Arni
Saeberg : 14 photos aériennes des coulées
de lave incandescentes prises le 16/10
Bárðarbunga
2014 : photothèque de l'Institut des Sciences
de la Terre de l'Université d'Islande
Anthony
Rabasca : photos artistiques prises mi-septembre
et publiées par MVTimes
Ronni
Grapenthin : galerie de photos publiées
le 28/10 par un chercheur du Nouveau Mexique
RagnarAxelsson
: photos prises le 29/10 par le célèbre photographe
du Morgunbladid
- Éruption de l'Holuhraun en octobre 2014
Textes et Photos : copyright France Demarbaix - Toute reproduction interdite - Tous droits réservés