Au fur et à mesure que l'on approche
de l'Askja, le désert se couvre de cailloux
beiges ocres extrêmement légers.
C'est de la pierre ponce. Cette roche volcanique
pleine de bulles d'air a été éjectée
par l'Askja au début des éruptions
de 1875 et 1961. Comme une bouteille de champagne
secouée, c'est la mousse qui est sortie
en premier. Cette mousse de lave figée
flotte sur l'eau et il est assez marrant de pouvoir
soulever d'énormes rochers sans le moindre
effort.
La piste bifurque vers la droite
au niveau de Drekagil, la gorge des dragons. C'est
aussi là que se situe le refuge. Un nouveau
batiment a été construit en 2004
pour augmenter la capacité de l'ancien
refuge. Qui dit gorge dit cours d'eau mais n'espérez
pas trouver le moindre brin d'herbe. Ici, on est
dans un univers minéral au pied du massif
des Dyngjufjöll dont fait partie l'Askja.
Ce massif volcanique formé
principalement lors d'éruptions sous-glaciaires
s'affaissa suite à une éruption
majeure qui vida la chambre magmatique vers la
fin de l'ère glaciaire, donnant naissance
à la caldera de l'Askja, vaste dépression
de 40 km² cernée de versants haut
de 250 à 400 m.
La route longe le massif volcanique
sur 8 km à travers les champs de lave de
1961 de couleur brun-rouge parfois violette avant
d'atteindre le parking et le passage permettant
de pénétrer à pied dans la
gigantesque caldera de l'Askja.
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caldera de l'Askja |
cratère Viti |
lac Oskjuvatn |
Une partie de la caldera est
occupée par le lac Öskjuvatn. Trois
quart d'heure de marche en terrain plat sont nécessaires
pour l'atteindre. Ce lac de cratère est
le plus profond d'Islande (217m). Juste à
côté, un plus petit lac d'eau chaude
vert laiteux comble le cratère Viti. Les
deux cratères explosifs sont apparus lors
de l'éruption de 1875.
Certains touristes dévalent
les pentes glissantes de Viti pour aller se baigner
60 m plus bas dans ses eaux chaudes et sulfureuses
mais vu la boue du fond et la difficulté
de remonter ensuite, c'est plus pour le côté
insolite de la baignade. Les plus frileux pourront
se contenter de faire le tour du cratère
et/ou remonter sur les versants de la caldera
pour avoir une vue d'ensemble.
De là, on peut rejoindre
la Sprengisandur par la piste la plus difficile
d'Islande : la Gæsavatnaleid (F910) ou continuer
plein sud pour atteindre Kverkfjöll et la
calotte glaciaire du Vatnajokull.
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