Home | News | Albums | Carnets | Belgique | Phototheque | Tirages | Livres | Auteur | Droits & tarifs | Contact | Liens | Plan site | Blog |
 
 Index des sites
 Reykjavik 1 2 3 4
 Blue Lagoon
 Cercle d'or 1 2 3
 Piste Kjolur 1 2 3
 Le Nord 1 2 3 4
 Lac Myvatn 1 2 3 4 5
 Tjornes 1 2 3 4
 Désert intérieur 1 2 3
 Sprengisandur 1 2 3 4
 Landmannalaugar 1 2 3
 Kirkjubaejarklaustur
 Nupsstadur Vatnajokull
 Skaftafell Svinafell
 Jokulsarlon 1 2
 Vik Dyrholaey Skogar
 Thorsmork Seljalandsfoss
 Iles Vestmann Heimaey
 volcan Hekla
 Stong & Gjain
 Hveragerdi
 
 Introduction
 Carte
 Climat et météo
 Histoire 1 2 3
 Economie
 Géologie
 Géographie
 Infos pratiques
 Liens sur Islande
 Bibliographie
 Album photos
 Vidéos
 Phototheque
 LIVRE PHOTO 1
 LIVRE PHOTO 2
 
 Baleines
 Chevaux islandais
 Oiseaux d'Islande
 Chutes & cascades
 Lacs d'Islande
 Volcans d'Islande
 Pistes 4x4 & gués
 Langue & Lexique
 Jol ou Noël islandais
 Sagas islandaises
 Saga Njall le Brûlé
 Trolls & Elfes
 Eruption Eyjafjoll 2010
 Eruption Grimsvotn 2011
 Eruption Holuhraun 2014
 Bardarbunga 1
2 3 4 5 6 7
 Eruption Holuhraun 2015
 
Noël islandais

Les Sagas islandaises

Saga de Njall le Brûlé

Les sagas islandaises sont des récits du Moyen-Âge écrit en prose qui relatent les aventures des premiers colons de l'Islande. C'est un genre littéraire tout à fait à part où se mèlent histoire vrai et légende. Les personnages principaux ont réellement existés mais le récit de leurs exploits est enjolivé, agrémenté d'anecdotes fictives, d'histoires de sorcellerie et de revenants.


Ces histoires furent transmises oralement pendant près de trois siècles jusqu'à ce que des érudits, probablement membres du clergé, les retranscrivent par écrit au XIIIe siècle. Les sagas pallient l'absence de vestiges archéologiques en Islande et sont aujourd'hui la principale source de recherche historique.


Arni Magnusson (1663-1730) consacra sa vie et sa fortune à rechercher, rassembler et sauver ces précieux manuscrits de l'oubli. Ils constituent un patrimoine culturel et historique inestimable. Une partie fut cependant détruite dans l'incendie qui ravagea Copenhagen en 1728. Les 1800 manuscripts épargnés ne furent restitués aux islandais par le Danemark qu'entre 1971 et 1997. Ils sont aujourd'hui conservés et étudiés à l'Institut Arni Magnusson de Reykjavik.


Il y aurait tant à dire sur les sagas ... Tout d'abord, elles commencent toujours par de longues énumérations généalogiques pour bien situer les personnages et comprendre les liens parentaux qui unissent les différents protagonistes. Les islandais adorent se référer à d'illustres ancêtres et les premiers colons descendaient tous de grands guerriers norvégiens. Ensuite, l'histoire est replacée dans son contexte en commençant le récit par les faits anodins qui sont à l'origine de tout. Le héros principal n'apparaît parfois que bien plus tard, une fois le décor planté.


Il y a souvent deux héros, un blond, grand, beau, charismatique, aimé de tous et un autre, ami ou frère, noiraud, taciturne, fort comme un ours mais aussi mal léché bref très difficile de caractère. Par définition, une saga relate les péripéties de plusieurs familles sur plusieurs générations. C'est bien sûr le cas.


Une des caractéristiques des sagas islandaises est l'absence de psychologie, on ne s'étend pas sur ce que pensent ou ressentent les personnages. C'est une succession d'actions, souvent violentes, qui se succèdent à un rythme effréné : un jeu ou un combat de chevaux qui tourne mal, une insulte, un meurtre, un procès, un paiement de compensation, une vengeance sanglante, une embuscade, un massacre, un nouveau procès, une escalade de la violence jusqu'au dénouement final, la mort, l'exil ou la réconciliation.


La notion de Destin, fondamentale chez les vikings, est bien présente dans les sagas. Les héros connaissent leur destinée. Ils en sont informés à l'avance par des rêves, visions, prémonitions ou prédictions. Même si l'issue doit être fatale, ils ne tentent pas d'y échapper. Au contraire, ils se font un point d'honneur à l'affronter avec courage et bravoure car l'honneur et la réputation d'un homme sont les seules valeurs qui persistent après sa mort.


Ces récits sont à lire au second degré lorsque l'on a parcouru et aimé les paysages islandais. Ils deviennent alors totalement savoureux. De plus, ils contiennent une mine de renseignements sur les valeurs de l'époque, l'organisation sociale, le mode de vie, la nourriture, les fêtes et beuveries, les traditions, les us et coutumes, les lois, les procès, les armes, les vêtements, les moyens de transport, l'agencement des fermes, les chevaux, les bateaux, la conclusion des mariages, l'éducation des enfants, les légendes et superstitions, le statut de la femme...


On y découvre que les femmes islandaises n'étaient pas plus tendres que leurs hommes. Ce sont souvent elles qui exhortaient leurs maris, pères ou fils à la vengeance. On est bien loin de l'image du sexe faible. De plus elles possédaient un droit de propriété, exerçaient une totale autorité sur l'organisation interne de la maison et pouvaient même divorcer si leurs époux se révèlaient piètres amants ou violents.

Noël islandais - Sagas islandaises - Saga de Njall le Brûlé
 

Textes et Photos : copyright France Demarbaix - Toute reproduction interdite - Tous droits réservés