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Evolution de l'éruption fissurale dans l'Holuhraun en septembre 2014

Éruption de l'Holuhraun en octobre 2014

Evolution de l'éruption de l'Holuhraun en novembre 2014

Je vous recommande de consulter d'abord les pages 1, 2, 3, 4 et 5 avant de lire la suite. En résumé, après 15 jours d'activité sismique intense, le Bardarbunga est entré en éruption fin août. La fissure effusive s'est ouverte au nord-est du volcan dans un ancien champ de lave nommé Holuhraun. Elle est alimentée en continu par un tunnel de magma de 45 km de long qui relie la chambre magmatique du volcan à l'Holuhraun. En un mois, les bouches éruptives ont vomi la plus grande quantité de lave émise en Islande depuis le XIXe siècle et libéré des taux élevés de dioxyde de soufre dans l'atmosphère. Le champ de lave continue de s'agrandir et la caldera du volcan s'enfonce lentement.


--> Dimanche 28 septembre 2014

Activité volcanique identique. L'activité sismique décroît lentement dans la partie nord du dyke. On ne compte plus qu'une centaine de séismes par jour. Record quotidien : 5,2 sur le flanc nord-est de la caldera.


webcam 28 septembre 2014

L'hiver est arrivé sur les hauts plateaux. Il a neigé et le paysage visible sur la webcam est blanc à l'exception du champ de lave beaucoup mieux discernable ainsi. Hier, la superficie de la lave était estimée à 44 km². Le champ s'agrandit vers le nord de presque 2 km² par jour. L'extension de la coulée vers l'est n'a pas encore été confirmée par l'équipe sur le terrain bien que le front rougeoyant soit parfaitement visible la nuit sur la webcam de Mila. Elle est placée sur la colline de Vaðalda à 20 km de la fissure éruptive.


webcam 28 septembre 2014

--> Lundi 29 septembre 2014

La coulée de lave a bien progressé vers l'est pendant la nuit (voir le trait incandescent à gauche du radar mobile sur la webcam Mila 1 - capture d'écran à 6h18 heure locale).


webcam 28 septembre 2014


--> Mercredi 1 octobre 2014

La neige n'a pas tenu. Côté éruption, toujours la même rengaine. Ci-dessous une image satellite de la coulée de lave qui s'étend vers l'est, parallèle aux deux plus anciennes. Etendue : 46 km². La photo en dessous nous montre une vue aérienne de cette nouvelle coulée.


la coulée de lave vue depuis l'espace le 29 septembre

vue aérienne de la coulée de lave le 29 septembre

Deux vidéos exceptionnelles ont été publiées sur Youtube aujourd'hui (voir vidéo 1 et 2 dans les liens en bas de page). Les images ont été tournées par un drône dirigé par Eric Cheng. La date de prise de vue n'est pas précisée mais le cratère Krakkin était encore actif. Or, il est actuellement éteint. Le drône survole le cratère Baugur. Il s'est approché si près que la caméra a fondu. On peut voir que les 4 bouches éruptives de Baugur ont fusionné en un immense lac de lave bouillonnant dont les débordements alimentent la coulée de lave.



--> Dimanche 12 octobre 2014

La situation reste inchangée. L'éruption est toujours en cours dans la plaine de l'Holuhraun et le champ de lave continue de s'étendre, principalement vers l'est. Le front nord est figé depuis deux semaines. Le relevé le plus récent annonce une superficie de 55 km² et un volume de 0,77 km³. On n'est plus qu'à 0,3 km³ du record détenu par l'éruption de l'Hekla en 1947-1948 (0,8 km³). Or, cette éruption avait duré treize mois. La rivière Jokulsà à Fjollum a de moins en moins d'espace pour couler.


superficie de la coulée de lave le 10 octobre
superficie de la coulée de lave le 10 octobre - IES


superficie de la coulée de lave le 10 octobre
image prise par le satellite TerraSAR-X le 7 octobre - Source: IMO


Les séismes se raréfient dans la partie nord du dyke et ne dépassent plus 1,5 de magnitude. Par contre, l'activité sismique est toujours intense autour de la caldera du Bardarbunga, surtout sur le versant nord. Le fond de la caldera continue de s'enfoncer à un rythme de 40 cm par jour. Depuis un mois que la station GPS a été installée au fond de la caldera, l'affaissement a été de 12 mètres, ce qui porte le total de l'effondrement à 33 mètres. Certains auront peut-être remarqué que la mesure de l'affaissement en temps réel s'est arrêtée le 11 octobre vers 6h du matin. Le GPS est hors service et en cours de réparation.




Question pollution, la concentration de SO2 reste élevée au niveau du site et le nuage de gaz bleuté n'épargne aucune région d'Islande. Il a donné lieu à un magnifique lever de soleil rougeoyant sur la capitale ce jeudi 9 octobre. Généralement, le niveau de pollution reste inférieur aux doses toxiques. Cependant, le 1er octobre, le capteur situé à l'école de Reykjahlid, au bord du lac Myvatn, a enregistré un pic de 5800 µg de SO2 par m³. Le taux est vite redescendu et les cours ont pu avoir lieu à 8h30 comme d'habitude. C'est le pic de dioxyde de soufre le plus élevé jamais mesuré en Islande dans une zone habitée.


pollution à Reykjahlid le 1 octobre 2014

pollution au lac Myvatn le 1 octobre 2014


La météo n'a pas été favorable ces derniers temps et les nouvelles images sont rares. L'hiver s'installe sur les hauts-plateaux et la webcam est souvent noyée dans le brouillard ou le blizzard.


--> Lundi 13 octobre 2014

Le volcanologue Haraldur Sigurðsson s'est risqué à prédire la fin de l'éruption pour le 4 mars 2015. Se basant sur l'affaissement de la caldera du Bardarbunga depuis le 12 septembre, il a constaté que le graphique n'était pas linéaire mais avait tendance à s'incurver légèrement. Son petit fils Gabriel Sölvi en a tiré la formule mathématique suivante :


f(x)=-0,0013x²+0,4486x-0,3885
d/dx(f(x))=f'(x)=-0,0026x+0,4486
f'(x)=0 => 0,0026x=0,4486 => x=172,54


Ils sont partis du postulat que c'est la migration du magma dans le dyke depuis le Bardarbunga vers l'Holuhraun qui réduit la pression et cause l'affaissement de la caldera. Au fil du temps, cette pression va diminuer de plus en plus et l'affaissement ralentir, réduisant aussi l'activité volcanique dans l'Holuhraun. L'affaissement sera égal à zéro et l'éruption prendra fin dans 173 jours. Avec un mois de recul, on a déjà constaté que l'affaissement était de 50 cm par jour au début, puis 40 cm et actuellement de 33 cm. Le GPS hors service depuis 2 jours a été remis en route aujourd'hui à midi.


--> Mercredi 15 octobre 2014

L'activité sismique du Bardarbunga est en hausse par rapport aux deux dernières semaines. En 24 heures, 130 secousses y ont été enregistrées. Suite au séisme de magnitude 5,4 en fin de matinée, le fond de la caldera s'est enfoncé de 15 cm d'un coup. L'affaissement de la caldera est estimé à 0,75 km³, ce qui correspond à peu près au volume de lave répandue dans l'Holuhraun. Une vidéo de l'éruption du volcan Bardabunga a été mise en ligne aujourd'hui par Saga Islande. Elle vaut le détour !




--> Dimanche 19 octobre 2014

Suite au vol de surveillance effectué par l'avion des gardes-côtes le vendredi 17 octobre, les scientifiques ont pu mettre à jour la carte de l'étendue de la lave à partir des images radar. Verdict : 59 km² de superficie et un volume estimé à 0,83 km³ en se basant sur une épaisseur moyenne de 14 mètres. L'Institut des Sciences de la Terre de l'Université d'Islande précise qu'il ne faut pas prendre cette estimation comme un fait acquis vu que l'épaisseur du champ de lave n'a pas encore été mesurée avec précision. La carte a été mise à jour dimanche 19 octobre avec deux nouvelles excroissances vers le nord et l'est portant la superficie totale à 60,7 km².


superficie de la coulée de lave le 17 octobre
superficie de la coulée de lave le 17 octobre - Source: IES


Ça y est, l'éruption de l'Holuhraun a maintenant surpassé celle de l'Hekla en 1947-48 et il faut remonter au 18e siècle pour trouver une éruption supérieure. Le nouveau challenger n'est autre que la tristement célèbre éruption du Laki en 1783-1784, celle qui vomit 14 km³ de lave, qui décimât une bonne partie du cheptel islandais (230.000 bêtes empoisonnées par les retombées de cendres toxiques), qui fit mourir 1/5 de la population de famines et de maladies et qui, dit-on, polluât le ciel européen pendant 3 années consécutives, entraînant des étés orageux, de mauvaises récoltes et la révolution française. Mais avant d'en arriver là, l'éruption actuelle a beaucoup de chemin à parcourir (de 0,83 à 14 km³) et il y a de fortes chances qu'elle s'essoufle bien avant d'arriver à rivaliser avec son aînée.


L'activité sismique intense de mercredi n'a pas persisté et la journée de vendredi a même été plutôt calme. Un groupe de scientifiques profite du statu quo pour examiner de plus près les données récoltées et réévaluer la situation. L'IMO vérifie si une partie des séismes de la caldera ne seraient pas dûs à l'infiltration d'eau dans la crevasse circulaire qui s'est formée dans la calotte de glace suite à l'affaissement. C'est une nouvelle hypothèse à creuser. Affaire à suivre ...


photo de Arni Saeberg 16 octobre


La pollution au SO2 constitue toujours le plus gros problème et jeudi, le dégazage s'est encore intensifié. Il est difficile d'avoir des mesures exactes. L'IMO a avancé il y a déjà un moment le chiffre de 35.000 tonnes de SO2 libéré chaque jour mais les estimations du volcanologue Haraldur Sigurðsson vont bien au delà. Il souligne que d'un satellite à l'autre les mesures varient énormément. La fourchette est très large. Son estimation se base sur la teneur en soufre des échantillons de lave (0,15%). En tenant compte du débit actuel de la lave et de la libération typique d'une moitié du soufre contenu, il a calculé que l'éruption devait émettre 0,7 à 1 tonne de dioxyde de soufre par seconde soit 60 à 86.000 tonnes par jour. Selon lui, cette méthode est la plus fiable mais il est à la retraite et ses chiffres ne sont pas officiels.


Bref, la seule certitude est qu'il y a beaucoup de SO2 et que cela perturbe la vie des habitants. Les prévisions de dispersion des gaz étant basées sur les prévisions météo qui sont comme chacun le sait peu fiables, les islandais ont bien du mal à programmer leurs activités extérieures. Jeudi 16 octobre, les habitants d'Ísafjörður situé dans les fjords de l'Ouest ont été surpris par l'alerte d'un pic de 2000 µg/m³ alors qu'ils sont situés vraiment très loin de l'éruption. Le même jour, les capteurs enregistraient 1500 µg/m³ à Norðlingaholt (faubourg de Reykjavík) et 1700 µg/m³ à Kópavogur, la ville voisine.


Dans son blog, l'islandaise Rei nous raconte avec humour sa cohabitation quotidienne avec le "haze", cette brume bleutée qui plane sur le paysage et fait disparaître les montagnes. Elle ne sait jamais quand elle peut s'éloigner de chez elle pour aller travailler dehors et si elle décide de braver la brume, elle est vite essouflée et revient avec un mal de tête, les yeux qui piquent et mal à la gorge sans savoir si c'est attribuable au SO2 ou à un rhume qui couve. Voici l'animation qu'elle a créée pour visualiser l'évolution de la coulée de lave depuis 7 semaines.




La fin de semaine fut généreuse en nouvelles images. D'abord les 14 photos de Árni Sæberg prises le 16/10 et publiées sur mbl.is et puis la vidéo de Ómar Ragnarsson diffusée par la RUV. On voit plusieurs rivières de lave spectaculaires qui s'étalent autour de Baugur. Le cratère ne produit plus de fontaines de lave mais un gros brassage de bulles de gaz et de lave qui déborde par le nord du cratère. En comparant ces deux photos, on peut constater que les parois de Baugur se sont élevées depuis le 28 septembre.


photo de Arni Saeberg 16 octobre


Quant à la Jokulsà à Fjollum, la troisième coulée de lave a réduit son lacis de petites rivières qui s'étalaient autrefois dans la plaine à un chenal très étroit par endroit. C'est bien visible sur la photo aérienne de Morten Riishuus et sur celle prise par Armann Hoskuldsson. Là où la photo a été prise, le chenal ne dépasse pas 4 mètres de large. Il y a cependant peu de chance que la coulée de lave arrive à endiguer complètement la rivière. Le terrain est meuble. Il s'agit de sables, d'alluvions et de dépôts glaciaires que la Jokulsà finira par éroder pour se creuser un passage. En cette période de l'année, le débit est assez faible.


Jokulsa vs coulée de lave - photo de Morten Riishuus

Jokulsa vs coulée de lave - photo de Armann Hoskuldsson

--> Lundi 27 octobre 2014

Peu d'évolution depuis 8 jours. L'éruption suit son cours pareille à elle même. Les parois du cratère Baugur s'élèvent à 80 mètres au dessus de la plaine. La superficie totale de la coulée de lave est de 63 km². L'augmentation de 3 km² en une semaine semble peu mais la lave s'étale surtout en delta sur les coulées précédentes ce qui fait que l'épaisseur de la coulée augmente plus que sa surface. La bordure nord ne progresse plus tandis que la lave se dirige plein est en comblant petit à petit les irrégularités du contour sud.


la coulée de lave vue depuis l'espace le 24 octobre
la coulée de lave vue depuis l'espace le 24 octobre - Source: IES

superficie de la coulée de lave le 23 octobre
superficie de la coulée de lave le 23 octobre - Source: IMO


Un nouveau nom, non officiel, a été suggéré pour la différencier de l'ancienne coulée de lave de 1797 également appelée Holuhraun. Il commence à apparaître dans les médias islandais : Nornahraun, la lave des sorcières en référence aux cheveux de Pelée présents en abondance sur le site. Comme dit précédemment, ces formations sont des gouttelettes de lave étirées en fins fils de verre par le vent et la vitesse de projection. En Islande, elles sont appelées "cheveux de sorcières" ou Nornahár.


Land Rover vs Holuhraun
la Land Rover blanche vous donne une échelle de grandeur de la coulée de lave de l'Holuhraun


L'activité sismique fluctue d'un jour à l'autre mais en gros, les séismes se déroulent toujours autour du Bardarbunga et à l'extrémité nord du dyke qui alimente l'éruption en magma. Les scientifiques ont abandonné l'idée de l'existence d'un réservoir magmatique superficiel et plus l'éruption perdure plus ils sont convaincus que le magma vient directement des entrailles de la Terre, du fameux point chaud, ce qui expliquerait qu'il soit si riche en gaz et notamment en SO2.


activité sismique des 27 et 28 octobre
activité sismique du Barbarbunga les 27 et 28 octobre 2014 - Source: IMO


Les secousses au niveau du dyke sont de faible magnitude mais celles autour de la caldera du Bardarbunga restent d'une grande intensité. Plusieurs par jour atteignent 4 et on dénombre presque un tremblement de terre par jour supérieur à 5. L'observation aérienne de vendredi a révélé que l'effondrement de la caldera atteignait 40 mètres de profondeur et un volume estimé à 1 km³. Voir les schémas publiés par l'Institut des Sciences de la Terre. La chaleur géothermale est en hausse dans le Bardarbunga et un chaudron présent dans la calotte de glace s'est creusé de 25 mètres en un mois. On suppose que cette dépression est lié à l'effondrement de la caldera.


monitoring de l'affaissement de la caldera du Bardarbunga
monitoring de l'affaissement de la caldera du Bardarbunga - Source: IMO
la ligne droite en vert montre bien que l'affaissement n'est pas linéaire mais incurvé


La quantité de SO2 produite par l'éruption devient vraiment alarmante. Ce dimanche, les records de pollution ont été pulvérisés à Höfn, un village situé au sud-est du glacier Vatnajokull. Déjà dans la semaine, Höfn et ses alentours avaient connu des taux avoisinant les 6.000 µg/m³ mais dimanche les appareils de mesure portables indiquaient de 9.000 à 21.000 µg/m³ !!! Oui vous avez bien lu, je n'ai pas fait de faute de frappe. Il ne s'agit plus de pics de pollution mais d'une pollution constante qui va durer 36 heures à des taux hautement dangereux pour la santé.


La Protection Civile a prévenu les habitants de la région par SMS (texto) à 5 reprises dans la journée pour leur dire de rester calfeutrés chez eux. Le document relatif aux effets du SO2 sur la santé fourni par Hawaï s'arrête à 15.000 µg/m³. En plus de respirer par le nez, d'éviter tout exercice physique, de rester à l'intérieur, de fermer portes et fenêtres, de couper l'air conditionné et de monter le chauffage pour créer une surpression, la P.C. recommande également d'ouvrir les robinets d'eau froide à fond et de suspendre un drap ou un essui trempé dans un mélange d'eau et de bicarbonate de soude près des portes et fenêtres.


Le SO2 est très hydrophile et se transforme en acide sulfurique au contact de l'eau. Ainsi, le fait d'ouvrir les robinets à fond a pour but de capturer une partie du SO2 et de le transformer en acide sulfurique dilué, immédiatement évacué dans l'évier. Le mélange eau-bicarbonate agit comme filtre neutralisant. L'acide sulfurique formé au contact de l'eau est instantanément neutralisé par le bicarbonate de soude en un sel inoffensif (sulfate de sodium). Cela me semble bien dérisoire par rapport aux quantités de dioxyde de soufre dans l'air mais c'est sans doute mieux que rien.


Effets d'une courte exposition au SO2 volcanique sur la santé
Effets d'une exposition de 15 minutes au SO2 volcanique sur la santé - Source: Protection Civile

  • De 0 à 300 µg/m³, la qualité de l'air est considérée comme bonne.
  • De 300 à 600 µg/m³, l'air est médiocre mais seules les personnes sensibles risquent d'éprouver des difficultés respiratoires.
  • De 600 à 2.000 µg/m³, les personnes sensibles doivent rester chez elle avec leurs médicaments sous la main. Il est recommandé aux personnes en bonne santé de s'abstenir d'exercer des efforts physiques à l'extérieur. Les femmes enceintes sont considérées comme des personnes sensibles.
  • De 2.000 à 9.000 µg/m³, l'air est malsain. Toute personne risque d'éprouver des difficultés respiratoires. Il est donc conseillé de se calfeutrer à l'intérieur et couper l'air conditionné.
  • De 9.000 à 14.000 µg/m³, l'air est très malsain et toute personne risque d'éprouver de graves symptômes respiratoires.
  • Au delà de 14.000 µg/m³, l'air est dangereux. De sérieux problèmes respiratoires sont attendus.

Une étude faite sur la population du Japon où une éruption a duré 7 ans revèle que l'exposition prolongée au SO2 n'a pas d'effet à long terme sur la santé. Heureusement pour les touristes de Jokulsarlon, le lac aux icebergs où le taux de SO2 a atteint 3000 µg/m³ aujourd'hui. Difficile de rester à l'intérieur quand on visite l'Islande.


Même si on n'en parle plus, la menace de jokulhlaup (débacle cataclysmique consécutive à une éruption sous-glaciaire) est toujours prise au sérieux et l'Administration des Routes a décidé de redessiner le pont de la route n°1 qui enjambe la Jokulsà à Grímsstaðir afin qu'il puisse résister à une inondation massive. Le nouveau sera plus long, plus haut et facilitera l'écoulement de l'eau. Une évaluation préliminaire du risque d'inondation vient d'être publiée sous forme de carte.


Pour finir, voici le contour actuel de la coulée de lave sur une image radar du jour : 64,6 km² et une magnifique photo aérienne de Egill Aðalsteinsson publiée par visir.is

superficie de la coulée de lave le 27 octobre
superficie de la coulée de lave le 27 octobre - Source: IMO

photo de Egill/visir

--> Mercredi 29 octobre 2014

Iceland Review a publié hier soir la vidéo d'Elisabetta Rosso, une photographe italienne qui a accompagné l'équipe d'Iceland Review sur le site de l'éruption les 11 et 12 octobre dernier. Elle avait emporté un drône dans ses bagages, ce qui nous offre des vues aériennes surprenantes.




--> Suivre l'évolution de l'éruption dans l'Holuhraun en novembre sur la page 7


--> PHOTOS & VIDEOS

Vidéo 1 : "making of" du survol du cratère Baugur par un drône dirigé par Eric Cheng le 1/10

Vidéo 2 : sublimes images du drône qui s'est tant approché de la lave que la caméra a fondu

Vidéo 3 : belles images de l'éruption tournées par Daniel Haussmann depuis le sol et les airs.

Vidéo 4 : vues aériennes de la coulée de lave rencontrant la rivière Jokulsà par Greg Duncan

Vidéo 5 : survol en avion effectué le 28/9 quand la neige recouvrait tout sauf le champ de lave

Vidéo 6 : survol en hélico du cratère et des coulées de lave le 10/10 par Gisli Gíslasson

Vidéo 7 : animation montrant l'extension du champ de lave au cours des 7 semaines d'éruption

Vidéo 8 : images du survol effectué le 16/10 par Ómar Ragnarsson diffusées par la RUV

Vidéo 9 : Roundtrip to Hell par Elisabetta Rosso et l'équipe d'Iceland Review le 11/10 (drône)

Vidéo 10 : survol de la coulée de lave le 29/10 par Ragnar Axelsson (RAX) du Morgunbladid

Vidéo 11 : très belles images aériennes du cratère et des coulées de lave par Kria-Tours

Vidéo 12 : autres belles images aériennes tournées au crépuscule par Karl Neusinger


Olivier Grunewald : très belles photos professionnelles de l'éruption et de la coulée de lave

Arni Saeberg : 14 photos aériennes des coulées de lave incandescentes prises le 16/10

Bárðarbunga 2014 : photothèque de l'Institut des Sciences de la Terre de l'Université d'Islande

Anthony Rabasca : photos artistiques prises mi-septembre et publiées par MVTimes

Ronni Grapenthin : galerie de photos publiées le 28/10 par un chercheur du Nouveau Mexique

Ragnar Axelsson : photos prises le 29/10 par le célèbre photographe du Morgunbladid

Evolution de l'éruption fissurale dans l'Holuhraun en septembre 2014 - Éruption de l'Holuhraun en octobre 2014 Evolution de l'éruption de l'Holuhraun en novembre 2014
 

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