Difficile de voyager en Corse
sans remarquer l'une ou l'autre des 67 tours qui
jallonnent les côtes de l'île. Elles
en sont devenues un des symboles. Certaines sont
bien conservées (ou restaurées),
d'autres sont en ruine. Elles ont été
édifiées autour du 16ème
siècle par les génois, d'où
leur appelation "tours génoises",
pour surveiller le large et prévenir les
habitants de toute incursion venant de la mer.
Faut dire qu'avec les barbares et les pirates,
les corses ont été servis pendant
3 siècles. Dès la moindre alerte,
les habitants se cachaient dans les montagnes
pour échapper à la mort ou l'esclavage
abandonnant récolte et bétail aux
pilleurs.
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Tour d'Agnello |
Tour d'Albo |
Tour de Capitello |
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Tour d'Erbalunga |
Tour de Galeria |
Tour de Gargalo |
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Tour de la Giraglia |
Tour de Girolata |
Tour de l'Īle-Rousse |
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Tour de L'Osse |
Tour de Negru |
Tour de Nonza |
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Tour de La Parata |
Tour de Porto |
Tour de Roccapina |
C'étaient plus des tours
d'alerte que de défense, souvent édifiées
sur un promontoire rocheux ou à l'embouchure
d'une rivière.
A l'approche d'une voile ennemie, le guetteur
allumait un grand feu au sommet de la tour et
l'alerte se propageait de tour en tour car elles
formaient tout un réseau autour de l'île,
visibles les unes des autres.
à réécrire
: Depuis les rivages d'Afrique du Nord, les pirates
barbaresques, les «Turchi», abordaient
les côtes de Corse, incendiant les récoltes,
volant le bétail, détruisant les
monuments, emmenant les villageois en esclavage
(en 1560 il y eut 6000 Corses captifs à
Alger).
Pour lutter contre ce fléau, les gouverneurs
génois et les dirigeants de la Banque de
Saint-Georges organisèrent un système
de surveillance et d'alerte tout au long des côtes
en construisant des tours crénelées,
rondes ou carrées, habitées en permanence
par des guetteurs
Dès que des voiles barbaresques pointaient
à l'horizon, ceux-ci allumaient au sommet
de l'édifice des feux qui alertaient les
villages perchés de l'arrière-pays
ainsi que, de proche en proche, toutes les autres
tours du littoral. En quelques heures toute l'île
était alertée et le paysan aux champs,
qui n'avait pas eu le temps de regagner son village,
accourait s'enfermer dans la tour. D'autre part,
les notables firent construire à leurs
frais des tours carrées (de construction
Pisane) qui servaient d'habitations et, en cas
de péril, de refuge à la population.
Certains relais de signaux étaient établis
à l'intérieur de l'île
Aujourd'hui 67 tours génoises, élevées
aux 15 et 16émes siècles, demeurent
encore debout, surtout dans le Cap Corse et sur
la côte Ouest où elles occupent des
promontoires avancés, à l'écart
des routes. D'une architecture rudimentaire, hautes
de 12 à 17 m, souvent en ruine (mais certaines
ont été restaurées), elles
mettent une note romantique dans le paysage et
donnent au profil des côtes son allure si
particulière
Pour plus d'infos, consultez
ce lien.
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